- Die Sicht des jeweils Anderen: das Eigene und das Fremde
- Einleitung
- Der Weg in den Krieg
- Der Krieg
- Der Krieg gegen das französische Kaiserreich
- Der Sturz des französischen Kaiserreichs
- Der Krieg gegen die französische Republik
- Die deutsche Einheit
- Wahrnehmungen und Deutungen
- Der Erste Weltkrieg
- Der Erste Weltkrieg im kollektiven Gedächtnis der Deutschen und der Franzosen
- Der Friedensvertrag von Versailles. Eine Bilanz
- Frankreich und Deutschland im Zweitem Weltkrieg
- Französische Zwangsarbeiter in Deutschland 1940-45
- 1945 - 1963: Deutsche und Franzosen - Von der "Erbfeindschaft" zur Partnerschaft
- Deutsch-französische Beziehungen 1945-2000
- Vierzig Jahre Beziehungen zwischen Frankreich und der DDR
- Vive la République! Marianne als deutsch-demokratischer Mythos im Satiremagazin Eulenspiegel
'Dokument 27'
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Am 17. Februar 1871 gaben die Abgeordneten aus Elsass und Lothringen folgende Erklärung vor der französischen Nationalversammlung ab
" Nous soussignés, citoyens français, choisis et députés par les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin, de la Meurthe et de la Moselle, pour apporter à l'Assemblée nationale l'expression des sentiments de nos concitoyens, après nous être réunis et d'un commun accord, nous avons résolu d'exposer dans la présente déclaration leur droit et leur volonté de Français. L'Assemblée nationale, la France et l'Europe, qui ont sous les yeux le spectacle des exigences prussiennes, ne sauraient consommer ou laisser consommer un acte qui aurait pour effet d'arracher l'Alsace à la France. Nous sommes et restons à jamais Français.
L'Alsace et la Lorraine ne veulent pas être aliénées. Associées depuis deux siècles à la France, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune, elles ont scellé de leur sang et de leur dévouement l'indissoluble pacte qui les unit à la France.
Elles affirment, à travers toutes les épreuves, leur inébranlable fidélité à la patrie commune. Alsaciens et Lorrains, tous unanimes, les uns en votant, les autres en combattant, signifient à l'Europe leur immuable volonté de rester citoyens français. La France ne saurait abandonner ceux qui ne veulent pas se séparer d'elle.
Une assemblée issue du suffrage universel ne pourrait elle-même ratifier une exigence destructive de la nationalité de toute une population. Et ce que l'Assemblée ne pourrait faire, le peuple lui-même réuni dans ses comices ne le pourrait pas davantage. La France peut subir un coup de la force, elle ne peut pas sanctionner ses arrêts.
L'Europe, de son côté, ne peut ratifier cet attentat ; elle ne peut laisser traiter un peuple comme un vil troupeau ; elle sait, d'ailleurs, que l'unité de la France est une garantie essentielle de l'équilibre et de la paix de l'Europe.
La paix moyennant une cession de territoire ne serait pas une paix durable, ce ne serait tout au plus qu'une trêve momentanée bientôt suivie d'une nouvelle guerre.
Quant à nous, Alsaciens et Lorrains, nous sommes prêts à recommencer la guerre. En conséquence, nous tenons d'avance pour nuls et non avenus toute offre, traité, vote ou plébiscite qui aurait pour effet de séparer de la France l'Alsace et la Lorraine. Nous proclamons le droit des Alsaciens de rester unis à la terre française, et nous prenons l'engagement de défendre tous notre honneur et notre dignité. "
(Zit. nach : La guerre illustrée, Nr. 61, 22. Februar 1871)