- Die Sicht des jeweils Anderen: das Eigene und das Fremde
- Einleitung
- Der Weg in den Krieg
- Der Krieg
- Der Krieg gegen das französische Kaiserreich
- Der Sturz des französischen Kaiserreichs
- Der Krieg gegen die französische Republik
- Die deutsche Einheit
- Wahrnehmungen und Deutungen
- Der Erste Weltkrieg
- Der Erste Weltkrieg im kollektiven Gedächtnis der Deutschen und der Franzosen
- Der Friedensvertrag von Versailles. Eine Bilanz
- Frankreich und Deutschland im Zweitem Weltkrieg
- Französische Zwangsarbeiter in Deutschland 1940-45
- 1945 - 1963: Deutsche und Franzosen - Von der "Erbfeindschaft" zur Partnerschaft
- Deutsch-französische Beziehungen 1945-2000
- Vierzig Jahre Beziehungen zwischen Frankreich und der DDR
- Vive la République! Marianne als deutsch-demokratischer Mythos im Satiremagazin Eulenspiegel
'Dokument 26'
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Nachdem Léon Gambetta von der Kapitulation von Paris und dem Abschluss des Waffenstillstandes erfahren hatte, erließ er am 31. Januar 1871 folgenden Aufruf:
" Citoyens,
L'étranger vient d'infliger à la France la plus cruelle injure qu'il ait été donné d'essuyer dans cette guerre maudite, châtiment démesuré des erreurs et des faiblesses d'un grand peuples. Paris, inexpugnable à la force, vaincu par la famine, n'a pu tenir en respect plus longtemps les hordes allemandes : le 28 janvier, il a succombé. La cité reste encore intacte, comme un dernier hommage arraché par sa puissance et sa grandeur morales à la barbarie ; les forts seuls ont été rendus à l'ennemi. […]
La Prusse compte sur l'armistice pour amollir, énerver, dissoudre nos armées. La Prusse espère qu'une Assemblée, réunie à la suite de revers successifs et sous le coup de l'effroyable chute de Paris, sera nécessairement tremblante et prompte à subir une paix honteuse.
Il dépend de nous que ces calculs avortent et que les instruments mêmes qui ont été préparés pour tuer l'esprit de résistance le raniment, l'exaltent. De l'armistice faisons une école d'instruction pour nos jeunes troupes ; employons ces trois semaines à préparer, à pousser avec plus d'ardeur que jamais l'organisation de la défense et de la guerre ; à la place de la Chambre réactionnaire et lâche que rêve l'étranger, installons une Assemblée vraiment nationale, républicaine, voulant la paix, si la paix assure l'honneur, le rang et l'intégrité de notre pays, mais capable de vouloir aussi la guerre et prête à tout plutôt que d'aider à l'assassinat de la France.
Français,
Songeons à nos pères, qui nous ont légué une France compacte et indivisible ; ne trahissons pas notre histoire ; n'aliénons pas notre domaine traditionnel aux mains des barbares ! […] Jurons simplement, comme des hommes libres, de défendre, envers et contre tous, la France et la République.
Aux armes ! aux urnes !
Vive la France ! Vive la République une et indivisible ! "
(Dépêches, circulaires, décrets, proclamations et discours de Léon Gambetta. Publié par Joseph Reinach, I, Paris 1889, p. 55-58)