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- Des "bouffeurs de grenouilles" méprisés aux "meilleurs" Allemands - L'histoire des Huguenots en Allemagne
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'"Moi pas parler allemand!" - L'appel aux travailleurs immigrés'
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"Moi pas parler allemand!" - L'appel aux travailleurs immigrés
L'appel aux travailleurs immigrés
Source Internet [1]
A la fin des années 1950, un manque de main-d'oeuvre se dessina à la suite de la forte croissance économique - aussi nommée le "miracle économique". Poussé par le patronat, le gouvernement conclut des accords avec les Etats du sud de l'Europe afin de rendre possible l'appel massif aux travailleurs immigrés (en allemand Gastarbeiter, ~ "travailleurs invités") venus du Bassin Méditerranéen. Au début vinrent surtout des Italiens, mais ils furent bientôt suivis par des Espagnols, des Grecs, des Turcs et des Yougoslaves. Alors qu'ils n'étaient que 80.000 en 1955, leur nombre était passé dix ans plus tard à plus d'un million [2] .
Etrangers par nationalité
Source Internet [3]
Les travailleurs immigrés italiens travaillaient entre autres dans l'industrie automobile. A Wolfsburg [4] vivaient à une époque plus de 5.000 Italiens, "Castellupo" (traduction en italien de Wolfsburg, ~"château du loup") devenant ainsi le plus gros village italien au nord des Alpes. Cependant souvent il n'y avait à proximité des entreprises allemandes que des hébergements provisoires, il s'agissait pour la plupart de baraquements en bois [5] entourés d'un grillage et dont l'accès était contrôlé. Ainsi se formèrent de véritables ghettos et la population locale ne se donnait que rarement la peine d'établir des contacts avec les nouveaux "concitoyens" (Mitbürger) et collègues de travail. Poussés par le mal du pays, les hommes passaient une grande partie de leur temps libre dans les gares, car celles-ci représentaient le seul véritable lien avec leur patrie.
Etrangers dans la salle d'attente de la gare
Source Internet [6]
Lorsqu'à la suite de la crise pétrolière une stagnation de l'économie ouest-allemande se dessina, le gouvernement décida le 23 novembre 1973 de stopper l'appel [7] aux travailleurs immigrés. Jusqu'à cette date, 14 millions d'Européens du sud, surtout des hommes, étaient venus travailler en Allemagne. Environ trois millions d'entre eux ne retournèrent pas dans leur pays d'origine. Souvent ils firent venir aussi leur famille en Allemagne et dans la plupart des cas les enfants et petits-enfants de ces travailleurs immigrés se sont entre-temps largement intégrés dans leur nouveau pays.
Durée de séjour des étrangers en Allemagne
Source Internet [8]
En RDA aussi, il fut fait appel à partir des années 1970 à la main-d'œuvre étrangère. Ces travailleurs étaient appelés Vertragsarbeiter [9] , car le gouvernement avait passé des accords bilatéraux avec certains pays communistes. Les travailleurs venaient surtout d'Angola, du Mozambique et du Vietnam. Le nombre des étrangers en 1989 était inférieur à 200.000, ils ne représentaient que 1,2% de la population. A aucun moment il n'y eut d'efforts de la part du gouvernement afin d'intégrer la main-d'œuvre étrangère dans la population est-allemande. Ici aussi, ils étaient considérés comme des citoyens de deuxième classe (à lire: témoignages [10] concernant les travailleurs immigrés vietnamiens à Berlin)
Liens:
- [1]http://www.wissen.swr.de/sf/begleit/bg0036/bg_ws05.htm
- [2]Contrat de travail avec un travailleur immigré
- [3]http://www.isoplan.de/mi/grafiken/grafiken.htm
- [4]http://www.dhm.de/ausstellungen/aufbau_west_ost/katlg21.htm
- [5]http://www.wissen.swr.de/sf/begleit/bg0036/bg_ws05e.htm
- [6]http://www.wissen.swr.de/sf/begleit/bg0036/bg_ws05.htm
- [7]http://doku.iab.de/chronik/31/1988_02_01_31_zeit.pdf
- [8]http://www.isoplan.de/mi/grafiken/grafiken.htm
- [9]http://www.dhm.de/ausstellungen/zuwanderungsland-deutschland/migrationen/rooms/0602.htm
- [10]http://www.der-ueberblick.de/_SIQ-Go5FSuOiecIusx/200101.118/index.html