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Quantité plutôt que qualité
En fait, Internet ressemble par beaucoup de traits à une bibliothèque géante renfermant des milliers de livres: littérature scientifiques spécialisée de haut niveau ou bien accessible au grand public, livres pour enfants, romans de quatre sous, mais aussi publications dangereuese pour la jeunesse. Aucun enseignant n'aurait l'idée d'y envoyer ses élèves avec pour seule consigne de se débrouiller tout seuls pour s'informer.
Le nombre énorme de "pages" consultables sur Internet pose tout d'abord le problème de savoir comment trouver des informations. La structure décentralisée du www rend impossible toute gestion centralisée des informations - ce qui n'est d'ailleurs (expressément) pas voulu, car en fait l'idée de base remonte au souhait de l'armée US-américaine de ne pas être obligée de dépendre d'un petit nombre de gros ordinateurs vulnérables. Pour les utilisateurs, cela signifie le risque cde se perdre facilement dans les dédales du réseau, de perdre de vue ce que l'on cherchait à l'origine pour finalement rester bredouille. C'est très bien si l'on surfe pour le simple plaisir de flâner sur Internet - mais pour une recherche ciblée cela constitue plutôt un inconvénient. "Lost in hyperspace" (= perdu dans l'hyperespace) n'est que l'un des nombreux risques possibles, car même les moteurs de recherche sérieux peuvent s'avérer renvoyer à des pages "interdites": pornographie, téléchargement illégal de musique et de jeux, contenus extrémistes [3] , tout cela n'est jamais loin, il suffit de quelques clicks; et les programmes filtre peuvent certes bloquer des milliers de pages indésirables, mais comme il en existe des millions...
Mais enfin on peut quand même sans grands efforts rassembler de nombreuses informations - beaucoup plus rapidement qu'on ne peut les interpréter. Les élèves tombent parfois dans le piège constituant à amasser trop d'informations: dans une classe allemande de 3ème où les élèves étaient chargés de recueillir des informations sur Julius Leber [4] , membre de la Résistance allemande, un groupe a apporté, très fier, plus de 50 pages imprimées sur le sujet - mais personne n'en avait lu une seule.