- Structures démographiques, migration, minorités
- Les relations sociales et culturelles franco-allemandes depuis 1945
- La conception de la nation en France et en Allemagne
- La coopération entre les sociétés civiles française et allemande
- Arrière-plan
- Conséquences de la Première Guerre mondiale
- Radicalisation des opinions politiques
- L’influence des prêtres et des enseignants sur les mentalités politiques
- L’importance des associations d’agriculteurs
- La victoire des partis politiques radicaux
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Introduction
Alors que le succès du Parti national-socialiste des Travailleurs allemands (NSDAP [1] ) dans les années 1932/33 est interprété principalement comme le "Aufstand der Provinz" (le soulèvement de la Province) (D. Peukert) – en particulier celui de la Province rurale protestante –, le fait qu’une partie importante de la population rurale française vote traditionnellement pour les partis de gauche – contrairement à l’Allemagne – rend possible la victoire en France (pays tout aussi touché par la crise économique mondiale) du Front Populaire [2] composé de communistes, socialistes et radicaux-socialistes en mai 1936. C’est à partir de ce point que la formulation de la question centrale posée dans l’étude présente a été développée : La question sur les mentalités politiques et les structures de politique de partis sur lesquelles sont fondées les différentes préférences électorales dans les deux pays.
Fig. 1/2
Le département de la Corrèze, situé dans l’ouest du Massif central, en comparaison avec la région de la Moyenne-Franconie.
Source Internet [3]
Les territoires ruraux de la Moyenne-Franconie occidentale et de la Corrèze, située au centre de la France, servent d’objets de comparaison. Ces deux régions présentent alors certes un potentiel considérable de points communs socio-économiques (une part agricole dans les deux cas d’entre 65 et 70 pour cent, des petits et moyens exploitants agricoles, un retard prononcé dans l’infrastructure et un exode rural très important), mais elles dévoilent en même temps des différences considérables concernant leur tendance politique. Dans leur histoire nationale, la Moyenne-Franconie occidentale représente le fief du Parti national-socialiste des Travailleurs allemands (NSDAP), et la Corrèze le fief du Front Populaire, ce qui correspond aux extrêmes typiques du comportement électoral. Dans le Canton de Bugeat en Corrèze, on compte en 1936 le taux électoral le plus élevé de l’hexagone en faveur des communistes, avec plus de 60 pour cent des voix. Dans la Moyenne-Franconie occidentale, la région administrative de Rothenburg ob der Tauber connaît le plus grand succès des circonscriptions électorales nationales-socialistes de toute l’Allemagne avec 80 pour cent des votes en faveur du NSDAP.