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- La marche à la guerre
- La guerre
- La guerre contre l'Empire français
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- La Première Guerre mondiale
- La Première Guerre mondiale dans la conscience collective des Allemands et des Français
- Le traité de paix de Versailles - un bilan
- La France et l'Allemagne dans la Deuxième Guerre mondiale
- Travailleurs forcés français en Allemagne (1940-1945)
- Allemands et Français: de la "haine héréditaire" à l'amitié, 1945-1963
- Les relations franco-allemandes de 1945 à 2000
- 40 ans de relations France-RDA
- Vive la République! Marianne comme mythe est-allemand dans le magazine satirique Eulenspiegel
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Nach der Kapitulation des Marschall Bazaine in Metz gab Léon Gambetta am 30. Oktober 1870 folgende Erklärung ab:
" Français,
Elevez vos âmes et vos résolutions à la hauteur des effroyables périls qui fondent sur la patrie. Il dépend encore de nous de lasser la mauvaise fortune et de montrer à l'univers ce qu'est un grand peuple qui ne veut pas périr, et dont le courage s'exalte au sein même des catastrophes. Metz a capitulé.
Un général sur qui la France comptait, même après le Mexique, vient d'enlever à la patrie en danger plus de deux cent mille de ses défenseurs. Le maréchal Bazaine a trahi !
Il s'est fait l'argent de l'homme de Sedan, le complice de l'envahisseur ; et, au mépris de l'honneur de l'armée dont il avait la garde, il a livré, sans même essayer un suprême effort, cent vingt mille combattants, vingt mille blessés, ses fusils, ses canons, ses drapeaux, et la plus forte citadelle de la France, Metz, vierge jusqu'à lui des souillures de l'étranger. Un tel crime est au-dessus même des châtiments de la justice.
Et maintenant, Français, mesurez la profondeur de l'abîme où vous a précipités l'Empire ! Vingt ans la France a subi ce pouvoir corrupteur, qui tarissait en elle toutes les sources de la grandeur et de la vie.
L'armée de la France, dépouillée de son caractère national, devenu sans le savoir un instrument de règne et de servitude, est engloutie malgré l'héroïsme des soldats, par la trahison des chefs, dans les désastres de la patrie. En moins de deux mois, deux cent vingt cinq mille hommes ont été livrés à l'ennemi : sinistre épilogue du coup de main militaire de Décembre !
Il est temps de nous ressaisir, citoyens, et, sous l'égide de la République que nous sommes décidés à ne laisser capituler ni au dedans ni au dehors, de puiser dans l'étendue même de nos malheurs le rajeunissement de notre moralité et de notre virilité politique et sociale. Oui, quelle que soit l'étendue du désastre, il ne nous trouve ni consternés ni hésitants.
Nous sommes prêts aux derniers sacrifices, et, en face d'ennemis que tout favorise, nous jurons de ne jamais nous rendre. Tant qu'il restera un pouce du sol sacré sous nos semelles, nous tiendrons ferme le glorieux drapeau de la Révolution française.
Notre cause est celle de la justice et du droit : l'Europe le voit, l'Europe le sent ; devant tant de malheurs immérités, spontanément, sans avoir reçu de nous ni invitation ni adhésion, elle s'est émue, elle s'agite. Pas d'illusions ! ne nous laissons ni alanguir ni énerver, et prouvons par des actes que nous voulons, que nous pouvons tenir de nous-mêmes l'honneur, l'indépendance, l'intégrité, tout ce qui fait la patrie libre et fière. Vive la France ! Vive la République une et indivisible ! "
(Dépêches, circulaires, décrets, proclamations et discours de Léon Gambetta. Publié par Joseph Reinach, I, Paris 1889, p. 48-49)