Dans l'entre-deux guerres apparurent pour la première fois des mouvements politiques internationaux en faveur de l'Europe et le ministre français des affaires étrangères et délégué à la Société des Nations Aristide Briand ^[1] lança une initiative diplomatique en faveur de l'Europe qui reposait sur le soutien du ministre allemand des affaires étrangères Gustav Stresemann. La Première Guerre mondiale avait porté la soi-disant "haine héréditaire franco-allemande" à son comble, mais dix, onze ans après la guerre de nombreux hommes politiques se rendaient bien compte que seule une réconciliation entre la France et l'Allemagne pourrait tirer l'Europe de sa position économique et politique délicate. Ces pensées furent bien vite condamnées à l'échec dès que le pouvoir vira à droite en Allemagne avec la mort de Stresemann,trois ans avant la prise du pouvoir par Hitler. Même si l'on prétend parfois que l'initiative de Briand et les mouvements européens tel que le mouvement paneuropéen du Comte Coudenhove-Kalergi ^[2] ont échoué, cependant tout ceci fut d'une grande importance pour le début d'une union européenne après 1945. Car les initiatives pour l'Europe élaborées dans l'entre-deux-guerres furent reprises par la résistance européenne pendant la Seconde Guerre mondiale.