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'Poursuite du développement en commun des réformes institutionnelles et politiques dans l’UE'
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Poursuite du développement en commun des réformes institutionnelles et politiques dans l’UE
La France et l’Allemagne ont un vif intérêt à poursuivre les expériences accumulées durant cinquante ans d'intégration européenne en y associant les nouveaux partenaires d'Europe centrale et orientale de manière à ce que s’instaurent, à la longue, au sein d’une Union européenne élargie, une réflexion et une action convergentes. La poursuite de la politique européenne n’est envisageable que si les institutions et les débats de société dans les futurs Etats membres, acquièrent et approfondissent, en plus de l’aptitude à entrer dans l’Union, celle à en être membre. Cela dépend tout d'abord des conditions de l’adhésion et d’une claire définition des obligations qui en découlent. Dans le contexte des négociations d'adhésion actuellement en cours entre la Pologne et l'Union européenne, se pose la question cruciale de l’évolution future de la politique agricole ainsi que de la „politique intérieure“ de l'Union européenne, en particulier les aspects relatifs à l'espace juridique européen, la liberté de circulation et la protection des frontières extérieures de l’UE. Il n’est possible d’esquisser ici, à titre d’exemple, que quelques principes:
- L’adhésion de la Pologne à l’Union européenne ne saurait servir d'alibi à un blocage de la réforme de la politique agricole commune au sein de l’UE. Elle devrait au contraire la motiver afin d’empêcher que ne se constitue une sorte d’“Europe à deux vitesses“ qui ne serait pas disposée à intégrer l’agriculture de la Pologne et des futurs Etats-membres, en raison de leurs propres insuffisances, dans le dispositif de la P.A.C.
Fig. 12
Les frontières au sein de l'Union européenne ont pris un nouveau sens depuis les accords de Schengen (caricature de Plantu)
Source Internet [1]
- L’adhésion à l’Union européenne de la Pologne et des autres pays candidats va entraîner une évolution conséquente de la politique commune à propos de la protection des frontières extérieures de l’UE. Sur ce point, les futures frontières orientales de l’UE ne sauraient devenir de nouveaux murs dressés contre les régions situées au-delà. En Pologne, on a pris note, avec préoccupation et parfois avec surprise, de ce que la politique occidentale paraissait, au cours des années quatre-vingt-dix, trop fixée sur la Russie. A la fin des années quatre-vingt-dix, ces relations ainsi que l'appréciation de ces dernières se sont modifiées. Depuis, la Pologne redoute surtout que les Etats-membres de l’Union européenne ne soient pas assez attentifs à l’évolution de la Russie, de l’Ukraine et du Bélarus. L'un des apports constructifs et souhaitables du „Triangle de Weimar“ serait que la Pologne devienne, à l'égard de la Russie, l’Ukraine et du Bélarus, le moteur d’une nouvelle „Ostpolitik“ tournée vers l’avenir. Une telle approche implique aussi que l’Allemagne et la France soient associées au développement d’une nouvelle pensée commune en matière d’Ostpolitik. Ce serait un progrès historique si la France, l’Allemagne et la Pologne ne se laissaient, dans leur politique vis-à-vis de la Russie, ni diviser, ni ramener à un plus petit dénominateur commun qui consisterait à ne plus compter avec la Russie