Le processus de restructuration de l’industrie chimique est encore loin d’être accompli. Toutes les grandes entreprises chimiques sont constamment soumises aux changements. Le combat pour faire partie des dix premières entreprises au classement mondial fait rage, et les stratégies employées par ces dernières pour garder ou améliorer leur position ont de multiples facettes.

L’OPA de Sanofi-Synthelabo sur Aventis a surpris bon nombre d’observateurs. Sanofi, bien qu’étant clairement de taille plus modeste qu’Aventis, a réussi un coup de poker et sort en grand vainqueur de l’opération. Il ne reste désormais qu’à attendre et voir comment le groupe évoluera. Le rachat rime pour beaucoup de sites de production avec désarroi et incertitude pour l’avenir. Le site de Francfort a connu depuis la seconde moitié des années 1990 de nombreux bouleversements et son évolution à venir n’était pas toujours claire. Aujourd'hui encore, on ne sait toujours pas quel rôle va jouer le site de Francfort, site de recherches très important pour Aventis.

Beaucoup de grandes entreprises chimiques comme Aventis ^[1] , Celanese ^[2] , Degussa ^[3] , Merck ^[4] et Allessa Chimie ^[5] ont choisi la région Rhin-Main. Il s’est développé au fil des années une concentration d’entreprises de sous-traitance et de prestations de services liées aux exigences de l’industrie chimique. Encore une fois il est difficile de prévoir l’avenir de ces entreprises. Cependant tous les sites d’Aventis et de Sanofi-Synthelabo se trouvent dans une situation semblable.

Nous devons nous attendre dans le futur à d’autres fusions dans le secteur de la chimie. Celui-ci se trouve dans une grande phase de réorganisation qui est encore loin d’être terminée. Il est à l’heure actuelle impossible de faire des prévisions sur les directions qui seront prises ou bien de dire quand ces restructurations prendront fin.