Après les expériences douloureuses de la Seconde Guerre mondiale, qui se termina par l'effondrement de la Grande Allemagne et provoqua l'exode et l'expulsion de 11 millions d'Allemands des Etats de l'Europe centrale et orientale, le déplacement de la Pologne vers l'ouest et par conséquent la perte irréversible d'anciens grands territoires allemands, nous portons un jugement quelque peu moins sévère sur le traité de paix ^[1]  signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces ^[2]  de Versailles que les contemporains de cette époque (1).

Les conditions accablantes et humiliantes du Traité de Versailles (cf. la contribution de F. Roth ^[4] , chap. 5.2 ^[5] .) traumatisèrent les Allemands de l'entre-deux-guerres et devaient peser lourd sur la toute jeune République démocratique de Weimar. Durant la Première Guerre mondiale, les Allemands avaient systématiquement subi l'influence d'une propagande de plus en plus véhémente qui prétendait que cette guerre ne pouvait se terminer que sur une grande victoire assurant définitivement l'hégémonie de l'Empire allemand sur le continent européen, celui-ci s'imposerait alors comme puissance mondiale. A l'inverse, la gauche - des sociaux-démocrates jusqu'aux libéraux progressistes en passant par l'aile gauche du parti du centre - avait depuis 1917, lorsqu'il apparut que la guerre ne pouvait plus être gagnée, placé tous ses espoirs dans la "Nouvelle Diplomatie" du président américain Woodrow Wilson ^[6] . Ce dernier avait fait entrevoir une paix équitable sans annexions ni contributions et un nouvel ordre européen pacifique dans le cadre de la création d'une Société des Nations.

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Notes

(1) Diese Abhandlung ist aus einer Zusammenfassung der Beiträge zu einer Tagung hervorgegangen, die unter dem Titel "Versailles 1919. Ziele, Wirkungen, Wahrnehmung, hrsg. von Gerd Krumeich, Essen 2001" erschienen sind. Auf diese Beiträge wird im Folgenden wiederholt verwiesen.